Voici, quelques photos du Grand Prix de Lyon.
Bien sûre ce n’était pas une course d’automobile mais plutôt une présentation des voitures de course ancienne.
Les plus anciennes dataient d’avant 1914, toutes les voitures étaient exposées dans un parc fermé, mais vraiment fermé et absolument inaccessible pour les visiteurs, sauf les propriétaires, pilots et mécaniciens avaient accès.
Dans l’après midi, les voitures faisaient 2 tours sur le circuit de 24kms, comme en 1926.
Comme annoncé par l’organisation, Mercedes Benz était arrivé en force, au total 4 exemplaires de 1914 et avant, dont la voiture gagnante de la course de 1914.

La présence de ce genre de véhicule dit assez.

La Rolland Pilain de 1908.

La Mercedes Benz Rennwagen de 1913.

L’entrainement par chaîne des roues arrière était la différence avec le modèle de 1914.

Sizaire & Naudin de 1908.

Son tout petit moteur, qui tournait comme une montre !

L’Opel Rennwagen de 1913.

Son moteur 4 cylindres, remarquez l’absence des freins aux roues avant, comme la plus part des voitures de cette époque.

Et hop, l’Opel se lance, pour un tour.

La Leon Bollée de 1906.

SCAT Targa Florio de 1911, SCAT veut dire ; Società Ceirano Automobili Torino une usine montée par les frères Ceirano en 1906, cette marque a gagné trois fois la course de Targa Florio à Sicile.

Une Hudson T37 de 1912, nous sommes toujours dans l’époque ‘sans freins avant’.

Une brochette de Bugatti 35 de 1924, certaines d’entre eux étaient des ré-constructions.

Comme vous le voyez, les jantes en deux ou trois pièces n’est rien de nouveau, le plomb à coller pour l’équilibrage est de notre temps.

J’ai eu la chance d’étudier comment Bugatti a réalisé l’équilibrage de freinage entre les roues avant et arrière, si on appuie sur la pédale de frein le pignon encerclé en jaune bascule vers l’avant, avec ça la partie basse de chaîne avance (flèche jaune) c’est là ou le câble de frein pour les roues AR est attaché, mais la partie haute recule (flèche rouge) c’est là ou le câble pour les freins AV est attaché.
La chaîne cherche automatiquement l’équilibre entre les deux freins.

Deux Bugatti Brescia de 1920/21, ces toutes petites voitures se montraient très méchantes dans la circulation sur les routes ouvertes.

La Cottin & Desgouttes M3S de 1924.

Ses tambours de frein sont déjà assez grand, regardez comment les freins (mécaniques) sont commandés.

Ici, comment Bugatti a résolu le problème.
Nous, ça veut dire mon fiston et moi, étaient un peu frustré de ne pas pouvoir s’approcher plus que ça des voitures avec leurs mécaniques intrigant, mais ce grand monsieur bien connu par les moins jeunes d’entre vous, il a participé à plus de 100 GP, faisait un beau geste vers nous.

C’est Jochen Mass, nous sommes de la même ‘millésime’, au début des années ’70 il courait pour Ford et venait souvent avec les Capri RS au circuit de Zandvoort, après avoir un peu parlé de ‘la belle époque des années ‘70’ avec lui il nous laissait entrer pour montrer ‘ses’ Mercedes, il m’expliquait qu’il s’occupe des anciennes Mercedes de compétition.
Pendant mon fils prenait des photos il m’expliquait le travail du mécanicien à bord des ces anciennes voitures de cours, c’était entre autre pomper de l’essence du réservoir principale dans un petit réservoir près du carburateur, pomper d’huile vers les points divers du moteur etc.
Le ‘compte tours’ et en digital! Mais ce ne sont pas les tours du moteur qui étaient compté mais les tours de la course, avant 1914 les GP étaient tous 10 tours (d’au moins 70kms) et le pilot comptait les tours qu’il avait effectués.

Assez parlé de la technique de Mercedes, ils vont partir, Mass au volant.
Mais Mercedes ne laissait pas partir son bijou tout seul ! une SLR devant pour balayer la route et ces 2 véhicules d’assistance rapide derrière.


Ici une ‘Jaguar’ de l’époque avant que la marque Jaguar existait, c’est une SSC ces initiales sont pour: Swallow Side Car, le nom SSC est disparu direct après la 2ème guerre mondiale pour des raisons compréhensibles et changé en Jaguar.

Bugatti 57 ‘Stelvio’, de 1936 nommé après le fameux col Stelvio entre l’Italie et l’Autiche.
Croyez-moi, son moteur faisait moins de bruit que le moteur d’une voiture moderne !

Riley Racing Six de 1935.

Delage D6 de 1938.

Peugeot 302 de 1937.

Talbot T26 de 1946.

Allard J2 de 1950.

Leblon Spéciale de 1947.

Arnolt Bristol de 1952.

Talbot barquette LeMans de 1956.

Et en dernier la Lotus MK VI de 1953, c’est là ou le saga Caterham, Super Seven, Donkervoort etc. commençait.